Voiture électrique 2026 : malus poids, fin crédit d'impôt bornes et quotas entreprises
9 déc. 2025
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Voiture électrique 2026 : ce qui change avec les nouvelles lois
Le 31 décembre 2025, le crédit d'impôt de 500 € pour l'installation d'une borne de recharge disparaît définitivement. Cette échéance marque le début d'une série de changements majeurs pour l'électromobilité en France. Si vous hésitez encore à installer votre solution de recharge, l'heure tourne. Au-delà de cette date butoir, c'est toute la fiscalité automobile qui bascule en 2026, avec des impacts directs sur votre budget et vos choix de mobilité.
La loi de finances 2026, adoptée dans sa dernière version le 17 novembre 2025, repense la stratégie de la transition électrique. Les électriques les plus lourdes devront payer le malus poids, les entreprises se voient imposer des quotas stricts sous peine d'amendes salées, et même la TVS augmente pour tout le monde. Face à ces nombreux changements, une question s'impose : l'électrique reste-t-il le bon choix en 2026 ? (Spoiler : oui !).
Les dates importantes à retenir
Date | Changement | Impact financier | Qui est concerné ? |
31/12/2025 | Fin du crédit d'impôt bornes | -500 € d'aide | Tous les particuliers |
01/01/2026 | Prime CEE confirmée | 3 100-4 200 € (+1 000 € si EU) | Acheteurs VE <47000 € |
01/01/2026 | Malus poids à 1 500 kg | 10-30 €/kg | Tous véhicules >1,5t |
01/01/2026 | Malus CO2 dès 108 g/km | Jusqu'à 80 000 € | Véhicules thermiques |
01/01/2026 | TAI entreprises : 18% d'électriques | 4 000 €/véhicule manquant | Flottes >100 véhicules |
01/07/2026 | Malus poids sur électriques non écoscorées | Variable selon poids | Électriques >2,1t |
01/01/2027 | Fin abattement micro-hybrides | +100kg dans calcul | Micro-hybrides |
01/01/2027 | Malus rétroactif occasion | Variable | Véhicules exonérés à l'achat |
La fin du crédit d'impôt bornes : l'urgence absolue
Depuis 2021, le crédit d'impôt permettait de récupérer 500 € sur l'installation d'une borne de recharge à domicile. Cette aide, plafonnée à 75% du montant des travaux et limitée à une borne par logement, s'éteint définitivement le 31 décembre 2025. Pour en bénéficier, votre facture doit impérativement être datée avant cette date. Attention aux délais : avec les fêtes de fin d'année, les installateurs sont débordés et les rendez-vous se font rares.
L'installation d'une borne à domicile reste rentable, même sans crédit d'impôt. Prenons un exemple concret : recharger une batterie de 60 kWh coûte environ 12 € en heures creuses à domicile (0,20 €/kWh), contre 30 € sur une station de recharge rapide. Sur 15 000 km par an, l'économie dépasse 1 000 €. La borne s'amortit donc en deux à trois ans, crédit d'impôt ou pas.
Pour ceux qui ne peuvent pas installer de bornes privées, les solutions de recharge publique se multiplient. Le réseau Electra propose des tarifs dégressifs selon vos usages. Avec l'abonnement Start, le prix du kWh descend à 0,39 €, et même à 0,29 € avec l'offre Boost. Le code promo PLUS2 vous offre le premier mois pour tester. Une alternative qui devient compétitive face aux prix de l'électricité domestique qui grimpent.
Prime CEE 2026 : le nouveau bonus écologique est là
Contrairement à ce qu'on pouvait craindre, le bonus écologique n'a pas disparu : il a muté. Depuis le 1er juillet 2025, la Prime CEE (Certificats d'Économies d'Énergie), officiellement appelée "Coup de pouce véhicules particuliers électriques", a pris le relais. Les montants pour 2026 sont confirmés : 4 200 € pour les ménages modestes (revenu fiscal < 28 933 € pour une personne seule) et 3 100 € pour les autres ménages.
Les conditions restent strictes : véhicule 100% électrique neuf, prix inférieur à 47 000 €, masse inférieure à 2,4 tonnes, et score environnemental d'au moins 60 points. Ce score, calculé par l'ADEME, prend en compte l'empreinte carbone de la production à l'usage. La liste des modèles éligibles est mise à jour régulièrement sur le site de l'ADEME.
Bonus supplémentaire de 1 000 € pour le Made in Europe. Depuis octobre 2025, les véhicules assemblés dans l'Espace économique européen avec une batterie également produite en Europe bénéficient d'une prime complémentaire. Une Renault Mégane E-Tech fabriquée à Douai peut ainsi cumuler jusqu'à 5 200 € d'aide pour un ménage modeste, contre 4 100 € pour les autres.
La prime à la conversion survit également en 2026, avec des montants ajustés selon les revenus. Le cumul Prime CEE + prime à la conversion + aides régionales peut encore dépasser 10 000 € dans certains cas. Mais les conditions se durcissent et les délais de traitement s'allongent.
Le malus poids rattrape les électriques les plus lourdes
Qui est vraiment concerné ?
Le malus poids, qui démarre désormais à 1 500 kg au lieu de 1 600 kg, épargne les électriques jusqu'à 2 100 kg grâce à un abattement de 600 kg. Mais attention : à partir du 1er juillet 2026, seuls les véhicules électriques "écoscorés" resteront totalement exonérés. Les autres paieront le malus sur le poids dépassant 2 100 kg.
L'éco-score reste flou dans ses critères exacts. Le texte de loi mentionne une évaluation globale prenant en compte la production, l'usage et le recyclage du véhicule. Les constructeurs devront obtenir cette certification pour maintenir l'exonération totale de leurs modèles. Sans éco-score, une Peugeot e-3008 de 2 183 kg paiera environ 830 € de malus, tandis qu'une BMW iX xDrive50 de 2 585 kg dépassera les 4 000 €.
Le barème détaillé qui fait mal
Le barème 2026 applique une taxation progressive :
Entre 1 500 et 1 699 kg : 10 € par kg supplémentaire
Entre 1 700 et 1 799 kg : 15 € par kg
Entre 1 800 et 1 899 kg : 20 € par kg
Entre 1 900 et 1 999 kg : 25 € par kg
Au-delà de 2 000 kg : 30 € par kg
Les hybrides rechargeables conservent un abattement de 200 kg, mais plafonné à 15% du poids du véhicule. Un SUV hybride rechargeable de 2 200 kg ne bénéficie donc que de 200 kg d'abattement (et non 330 kg qui représenteraient 15%), le ramenant à 2 000 kg pour le calcul. Les micro-hybrides perdent leur abattement de 100 kg dès 2027, un signal fort contre cette technologie jugée peu efficace.
Les entreprises face à une équation complexe
La TAI : des quotas sous peine d'amendes
La Taxe Annuelle sur l'Immatriculation impose aux entreprises de plus de 100 véhicules un quota minimum d'électriques dans leurs acquisitions : 18% en 2026, 25% en 2027, puis 48% en 2030. Chaque véhicule manquant déclenche une amende de 4 000 €. Une entreprise qui renouvelle 50 véhicules en 2026 doit donc en acheter 9 électriques. Si elle n'en achète que 5, l'amende atteint 16 000 €.
Les véhicules d'occasion électriques comptent dans le quota, une aubaine pour les entreprises au budget serré. Les hybrides rechargeables ne comptent qu'à hauteur de 50%, et uniquement jusqu'en 2029. Au-delà, seuls les 100% électriques et hydrogène seront pris en compte.
TVS : tout le monde paie plus
La Taxe sur les Véhicules de Société augmente pour tous en 2026. Les électriques passent de 100 € à 130 € par an. Les thermiques subissent une double hausse : le tarif de base bondit de 500 € à 650 €, puis à 950 € pour les véhicules les plus polluants. Un diesel émettant 150 g/km de CO2 coûtera près de 2 000 € par an en TVS, contre 1 200 € en 2025.
Les loueurs courte durée en première ligne
Les loueurs courte durée font face à une obligation spécifique : 15% de leur flotte en électrique dès 2026, puis 25% en 2027. Cette mesure vise directement Hertz, Avis, Europcar et les autres acteurs majeurs de la location. Les plateformes d'autopartage restent exemptées si elles proposent majoritairement des trajets urbains courts.
Un contexte réglementaire plus large
Le malus CO2 durcit encore ses seuils. Dès 108 g/km de CO2 (contre 113 g/km en 2025), les acheteurs de véhicules thermiques paient. Le barème grimpe vite : 1 000 € à 125 g/km, 5 000 € à 140 g/km, jusqu'à 80 000 € pour les supercars dépassant 193 g/km. Même une citadine essence moderne flirte avec la taxation.
Les Zones à Faibles Émissions restent dans le flou juridique. Les 42 agglomérations concernées devaient interdire progressivement les véhicules Crit'Air 3, 4 et 5. Mais un amendement voté en mai 2025 propose de rendre ces restrictions facultatives. Le Conseil constitutionnel doit trancher début 2026. En attendant, les interdictions restent théoriquement en vigueur, mais leur application varie selon les villes.
Le malus rétroactif sur les véhicules d'occasion, initialement prévu pour 2026, est reporté à 2027. Cette mesure controversée taxera les véhicules qui avaient échappé au malus lors de leur première immatriculation, notamment les utilitaires transformés en véhicules particuliers. Les montants et modalités exactes restent à préciser par décret.
Les pièges à éviter et les opportunités à saisir
Le piège des délais de livraison
Commander un véhicule fin 2025 pour une livraison en 2026 peut coûter cher. C'est la date de première immatriculation qui compte pour l'application des malus. Un SUV thermique commandé en décembre 2025 mais livré en janvier 2026 subira le nouveau barème. À l'inverse, profiter des stocks disponibles fin 2025 permet d'échapper aux hausses de 2026.
Les changements à surveiller en 2027-2028
Le gouvernement a tenté d'imposer un gel des barèmes jusqu'en 2028, mais le Parlement a rejeté cette proposition le 17 novembre 2025. Les seuils pourraient donc encore durcir en 2027. Les véhicules hydrogène perdront leur exonération totale en 2028, avec un simple abattement de 600 kg comme les électriques. Les entreprises devront anticiper la montée progressive de la TAI : 25% en 2027, 35% en 2028, jusqu'à 48% en 2030.
Abattements malus poids par motorisation
Type de véhicule | 2026 | 2027 | 2028 |
Micro-hybride (<30kW) | -100 kg | 0 kg | 0 kg |
Hybride classique | -100 kg | -100 kg | -100 kg |
Hybride rechargeable | -200 kg* | -200 kg* | -200 kg* |
Électrique écoscoré | Exonéré | Exonéré | Exonéré |
Électrique non écoscoré | -600 kg** | -600 kg | -600 kg |
Hydrogène | Exonéré | Exonéré | -600 kg |
Dans la limite de 15% du poids du véhicule *À partir du 1er juillet 2026
L'électrique reste gagnant, mais le jeu se durcit
Malgré ces changements, l'électrique conserve des avantages décisifs. Pas de malus CO2, une taxation au poids qui reste limitée aux modèles les plus lourds, et surtout des coûts d'usage imbattables. Avec un plein électrique trois fois moins cher qu'un plein d'essence, l'économie annuelle dépasse 1 500 € pour un conducteur moyen.
Les entreprises n'ont plus vraiment le choix. Entre les quotas obligatoires et les amendes dissuasives, l'électrification des flottes devient incontournable. Les particuliers gardent plus de liberté, mais les malus cumulés sur les thermiques (CO2 + poids) rendent l'équation économique de plus en plus favorable à l'électrique.
Le vrai changement de 2026, c'est la fin de l'électrique "gratuit". Les aides diminuent, certains modèles sont taxés, et l'abonnement Electra+ devient stratégique pour maîtriser son budget recharge. Mais face à un litre d'essence qui flirte avec les 2 € et des malus thermiques qui explosent, l'électrique reste la mobilité la plus économique. À condition de bien choisir son modèle et sa solution de recharge.
FAQ - voiture électrique 2026
Le crédit d'impôt borne est-il vraiment supprimé le 31/12/2025 ? Oui, il disparaît définitivement à cette date sans prolongation prévue. Votre facture d'installation doit impérativement être datée avant le 31 décembre 2025 pour en bénéficier.
Quel est le montant du bonus écologique (Prime CEE) en 2026 ? La Prime CEE s'élève à 4 200 € pour les ménages modestes et 3 100 € pour les autres. Un bonus supplémentaire de 1 000 € s'ajoute pour les véhicules produits en Europe avec batterie européenne.
Quels véhicules électriques sont éligibles à la Prime CEE ? Les modèles neufs 100% sont éligibles sous conditions : prix inférieur à 47 000 €, masse inférieure à 2,4 tonnes et score environnemental d'au moins 60 points selon la liste ADEME.
Quelles voitures électriques paieront le malus poids en 2026 ? Les modèles dépassant 2 100 kg sans certification éco-score seront taxés à partir du 1er juillet 2026. Avant cette date, toutes les électriques restent totalement exonérées.
Les entreprises peuvent-elles échapper aux quotas d'électriques ? Les entreprises de plus de 100 véhicules n'ont pas d'échappatoire et s'exposent à 4 000 € d'amende automatique par véhicule manquant par rapport au quota obligatoire.
Le malus CO2 s'applique-t-il aux voitures électriques ? Non, les véhicules électriques et hydrogène sont totalement exemptés du malus CO2 qui ne concerne que les motorisations émettant du CO2.
La prime à la conversion existe-t-elle encore en 2026 ? Oui, elle est maintenue avec des montants ajustés selon les revenus et reste cumulable avec la Prime CEE pour optimiser les aides à l'achat électrique.
Avec tous ces changements, la recharge publique devient un vrai sujet de budget. Le réseau Electra propose des stations partout en France, des tarifs clairs sans surprise et même un abonnement pour les gros rouleurs. Le code PLUS2 offre le premier mois si vous voulez tester.
Rédigé par Nicolas, Expert mobilité électrique Electra
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